Le XIVe siècle débute avec l'art surnommé des "Rois maudits" et se termine avec le "gothique international", des définitions de périodes et de styles qui ne résument pas du tout le XIVe siècle en entier. C'est un siècle très particulier, entre la mise en place de l'Etat français, le début de la guerre de Cent ans (1337), la première épidémie de peste noire (1348), les famines, les révoltes...Mais l'art y trouve toujours sa place, à toutes les époques, souvent grâce à des rois et reines mécènes (Jeanne D'Evreux, Charles V, etc.). 
 
Dans cette série de 8 vidéos (plus de 3h20 de contenu), vous découvrirez l'art au XIVe siècle sous plusieurs facettes dont l'Italie et Giotto, à travers tous les supports : manuscrits, fresques, tableaux, sculpture (funéraire, décorative), architecture, vaisselle, tentures...
 
En BONUS : 2 quizs sont proposés, l'un sur l'iconographie et l'autre sur le vocabulaire artistique du XIVe siècle ! 
 
Séance 1 : introduction sur le XIVe siècle (27'08)
Pour introduire cette série de vidéos et placer les bornes chronologiques du XIVe siècle, nous suivrons en fil conducteur les "portraits" des rois les plus célèbres, de Philippe IV le Bel à Charles VI, sachant que les problèmes généalogiques ont eu une incidence sur les choix artistiques, aussi bien pour Philippe IV le Bel, petit-fils de saint Louis (roi ET saint), que Charles V, qui souhaitera justifier la reconnaissance de la branche des Valois. Pour chaque représentation royale, une époque et un style se dessinent. 
 
Séance 2 : l'Italie au XIVe siècle (25'33)
L'Italie du XIVe siècle n'existe pas comme telle : elle est fragmentée et s'organise autour de chaque grande cité qui devient alors un centre culturel et artistique important (Venise, Padoue, Florence...) où travailleront des artistes de renommée : Giotto di Bondone, Andrea Pisano, Simone Martini, Ambroggio Lorenzetti...Cette vidéo s'appuie sur des supports multiples, de l'architecture à la fresque, en passant par la sculpture en relief ou en ronde-bosse, et les illustrations du fameux Décaméron de Boccace ! 
 
Séance 3 : la chapelle Scrovegni de Padoue (16'43) 
Dans tout l'Occident du XIVe siècle, si l'on ne devait retenir qu'un seul nom d'artiste, ce serait celui de Giotto di Bondone. Couleurs, grisailles, perspectives, portraits, cet artiste a tout essayé, ayant cristallisé et transformé tous les codes de son époque afin de former son propre style. Ses idées seront reprises, copiées, développées durant tout le siècle, sachant qu'il était aussi bon sculpteur qu'architecte et peintre, plus exactement fresquiste. Nous entrerons dans les détails de la fameuse chapelle Scrovegni de Padoue, avec les allégories des Vices et des Vertus en grisaille, les scènes bibliques dans une perspective architecturale novatrice et une immense scène de Jugement dernier traitée avec maestria. 
 
Séance 4 : depuis le pont d'Avignon (24'36)
Avignon est une cité cosmopolite et stratégique au XIVe siècle, grand lieu de commerce et d'échanges artistiques. Le roi de France a suggéré au Pape de venir s'y installer afin d'échapper aux querelles entre Guelfes et Gibelins ; le fameux palais des Papes, une vraie forteresse, sera rénové à plusieurs reprises durant ce siècle, et des artistes seront amenés à transformer et peindre les salles, des plus grandes aux plus petites, et à sculpter les culots portant les ogives. Le vocabulaire architectural du XIVe siècle est décliné sous toutes ses formes dans cette vidéo, en plus des fresques de Simone Martini, et d'un frontispice créé pour son ami...Boccace. 
 
Séance 5 : l'art funéraire au XIVe siècle (29'19)
L'art funéraire ne doit pas être confondu avec l'autre thème, la mort dans l'art. L'art funéraire comprend les monuments funéraires érigés comme des sculptures commémoratives commanditées par des rois, cardinaux ou nobles et riches personnes du XIVe siècle. Dans cette vidéo, vous découvrirez que les gisants se divisent en plusieurs catégories depuis Charles IV le Bel (entrailles, coeur, corps), que les transis font leur apparition à la fin du siècle, et que les artistes d'Italie mettent leur génie au service de monuments funéraires grandioses et copiés par la suite. 
 
Séance 6 : la mort dans l'art (25'36) 
La mort dans l'art ne correspond pas au thème de l'art funéraire : il s'agit bien de montrer comment la mort est représentée dans l'art. Le fait d'avoir vécu la première épidémie de peste, la Peste noire (1348), et toutes les horreurs qui vont avec, a incité les commanditaires et les artistes à montrer la Mort sous plusieurs angles : l'allégorie de la Mort, personnifiée avec sa faux, décimant au hasard les jeunes autant que les vieux, les riches ou les pauvres, les gens malades ou en bonne santé ; illustrer les thèmes littéraires qui en ressortent (le récit des trois Vifs et des trois Morts) ; illustrer les conséquences mêmes de la Peste noire (enterrements collectifs). 
 
Séance 7 : la vie de château au XIVe siècle (21'18)
Les rois et les reines, les ducs et les comtes ont poursuivi leur mécénat artistique tout au long du XIVe siècle, de la décoration monumentale (la cheminée du palais des comtes de Poitiers) ou murale (tapisserie) aux objets plus intimes, comme les valves de miroir en ivoire, ou ostentatoires, comme les fontaines de table musicales. A travers ces oeuvres d'art, les thèmes profanes du XIVe siècle sont traités avec finesse et délicatesse : les Neuf Preux, l'amour courtois, la musique...
 
Séance 8 : Charles V et les arts (23'13)
Charles V dit le Sage n'est pas réputé pour être un grand guerrier mais un grand lettré : il a constitué une bibliothèque dont les ouvrages seront le noyau de la...bibliothèque nationale de France ! Il a soigné son image d'un point de vue politique et commémoratif dans tous les domaines et l'on retouve son portrait dans les manuscrits qu'il a lui-même commandés (Grandes Chroniques de France) ou qu'on lui a offerts (Bible historiale de Jean de Vaudetar), dans les sculptures décoratives ou funéraires et même dans les parements en tissu pour les cathédrales (Narbonne). Ses commandes royales s'étendent du domaine architectural (Vincennes) aux objets précieux comme son sceptre présentant Charlemagne.